Ralentir s'émerveiller et rajeunir!

Aujourd’hui, tout nous incite à être dans le mode «action/réaction». Tout va de plus en plus vite: le temps, la technologie, l’internet, les moyens de transport, etc. Nous sommes continuellement soumis aux diktats des moyens technologiques de plus en plus rapides. Et le défi auquel nous faisons face, c’est d’être aussi «performant» que notre téléphone ou notre dernière montre intelligente, de répondre illico à notre messagerie instantanée, de calculer nos pas, de respecter nos innombrables rendez-vous, etc. Ces alertes continuelles nous incitent à vivre dans un monde où l’accélération du rythme de vie est conjuguée avec la notion de bonheur et de réussite. Que voilà une des plus grandes illusions de notre époque! Prenons plutôt le temps de nous rebrancher sur nous-même…

A priori, cette évolution dans les moyens technologiques est certainement utile et pratique à différents niveaux. Ce monde « de la vitesse » contribue, certes, au progrès et nous procure une meilleure qualité de vie, comme de pouvoir voyager autour du monde plus facilement, d’avoir accès à nos proches plus librement ou de pouvoir planifier et organiser notre vie de manière plus efficace. Mais, l’être humain ayant tendance à s’adapter et à s’identifier à son environnement peut aussi, à son insu, en devenir le reflet et s’y retrouver « assimilé ».

Mais quel effet tout ceci a sur nous ? Comme nous vivons dans une société d’adoration du « trop vite » et du « tout de suite », le culte de « l’accélération de soi » peut aussi nous amener à « perdre le SOI ». Ainsi, nous voulons TOUT, tout de suite et le plus vite possible : que ce soit d’être la femme parfaite, d’avoir le corps parfait, d’être la planificatrice parfaite. Peu importe, à condition que ce soit… juste parfait… et TOUT DE SUITE !

Le virtuel et le réel
Plusieurs études ont démontré, par exemple, les effets néfastes qu’ont sur l’enfant les jeux vidéo axés sur le monde virtuel. Mais avec tous nos outils technologiques, dits « intelligents », est-il possible que ce monde virtuel ait aussi un impact sur nous ?

Si je peux prendre une photo avec la plus récente technologie, la plus rapide, la plus efficace… et qu’en plus, je peux changer l’éclairage, améliorer l’image et même les traits et les formes, alors, pourquoi ne pourrais-je pas aussi faire cela avec moi ? Si je peux envoyer à l’autre des émoticônes d’amour et de sentiments, pourquoi suis-je limitée dans l’expression de ces mêmes états dans la réalité de la relation ?

Et que dire de la consommation grandissante de la « popularité virtuelle » ? Je suis populaire, car j’ai reçu tant de « j’aime ». Ou du phénomène des influenceurs…, dont la popularité correspond au nombre de personnes qui les « suivent ». Y-a-t-il une différence avec l’avatar que l’on trouve dans le jeu vidéo ? Qu’est-ce qui est virtuel et qu’est-ce qui est réel ? Et que dire encore du « vedettariat instantané », si présent sur les réseaux sociaux ? Même les situations difficiles, comme les maladies graves, deviennent parfois un moyen d’accéder à « la popularité à haute vitesse ». Mais, dans la réalité non virtuelle, dans « la vraie vie », où est le SOI ?

Devant tous ces phénomènes, la solution n’est pas d’éliminer les moyens technologiques de notre vie. C’est plutôt de reconnaître que, dans notre humanité, si nous ne vivons pas dans la conscience et dans la relation avec soi, même ce qui est le plus noble et sacré, comme l’amour, peut devenir une distorsion. Alors, par où commencer ?

Le meilleur chemin, c’est de laisser le monde extérieur et d’habiter le monde intérieur. Faut-il pour cela quitter le monde, se retirer dans un couvent ou dans un ashram ? Certainement pas ! Il est possible de développer un équilibre entre le monde extérieur et le monde intérieur au moyen d’une pratique « consciente ».

La méthode NeuroJoy® et la pratique de la conscience intéroceptive
L’intéroception, c’est la capacité de prendre conscience des sensations de son corps. C’est ce qui nous amène à développer une écoute au diapason de notre état physiologique. En d’autres termes, tout en étant dans l’action et le mouvement, c’est d’être dans la présence et d’habiter son corps. Ainsi, au lieu d’être pris dans le monde extérieur, en dirigeant mon attention dans ma maison intérieure, j’ai accès à tout un monde de manifestation et de richesse dans mon corps et mon esprit.

La méthode NeuroJoy® amène, par des moyens concrets, à se nourrir de « Pranashakti », qui (selon la pratique yogique profonde) est l’énergie de la force vitale se manifestant par la vigueur, l’endurance, la détermination, le centrage et l’équilibre. Selon la tradition, la pratique centrée sur la respiration accroît l’énergie de Pranashakti dans le canal central. Le canal central est un concept d’anatomie subtile orientale, qui est un corrélat énergétique au système nerveux central.

La respiration est la porte d’entrée du système nerveux. Les recherches de l’institut HeartMath® démontrent d’ailleurs que la pratique régulière de la respiration consciente et dirigée permet d’influencer consciemment le système nerveux autonome, particulièrement en ce qui concerne la réponse au stress. Ce « contrôle » accru peut alors agir positivement sur les fonctions du système nerveux, telles que la digestion, la fonction cardiaque et circulatoire, ou encore la fonction endocrinienne et immunitaire.

La porte d’entrée… ralentir et respirer !
Nous pouvons demeurer dans l’action/réaction ou nous pouvons développer l’action en conscience dirigée. Par exemple, quand nous bougeons le corps, il y a toujours le mouvement physique qui est lié à la fonction (vider l’énergie et vieillir) ou, dans la présence, quand nous habitons la respiration (remplir l’énergie et maintenir la jeunesse). Lorsque nous utilisons des pratiques axées sur le souffle (la respiration consciente et dirigée), nous aidons à améliorer le fonctionnement du système nerveux autonome ; grâce à cela, l’ensemble du système nerveux central peut aussi en bénéficier.

Ralentir en respirant avec un mouvement lent et attentif, voilà un excellent moyen d’accroître la résilience du système nerveux. Cette pratique simple et accessible à chaque instant permet de mieux tolérer l’expérience du stress, que ce soit dans l’excitation et la vigilance (hyper état) que dans l’autre polarité, comme la tristesse ou la dépression (hypo état). Habiter la respiration consciente et dirigée est un moyen qui nous permet de retrouver l’état optimal du système nerveux — quelle que soit l’activité mentale, physique ou émotionnelle dans laquelle nous sommes engagé. Et ceci nous amène à instaurer un meilleur équilibre dans notre vie.

Respirer… Contempler et s’émerveiller
La pratique de la conscience intéroceptive sollicite différentes régions corticales du cerveau : le cortex somato-sensoriel, le gyrus cingulaire, le cortex frontal et le cortex insulaire. Ce qui nous dispose à développer la capacité de ressentir les états internes interagit avec la cognition et les émotions. Ainsi, un niveau élevé d’intéroception prédit des émotions plus fortes, condition importante pour pouvoir opérer des changements de comportement. Du même fait, les recherches indiquent que certains facteurs de vulnérabilité, comme la difficulté à décrire ses sentiments à autrui, sont liés à un niveau d’intéroception faible.

Apprendre à se connaître, à s’écouter, à contempler son monde intérieur tout en étant dans le mouvement, c’est habiter la conscience éveillée et cultiver un terrain fertile pour la création de vie dans l’émerveillement.

Certaines philosophies et sagesses anciennes nous transmettent la notion que nous vivons dans un monde d’illusions et que nous courons après un bonheur illusoire. Dans ce sens, nous pouvons confirmer que la croyance du « vite, c’est mieux » est une illusion qui nous maintient déconnecté de la richesse qui est en nous : Pranashakti, l’énergie de la force vitale. Alors, qu’est-ce que ça prend ? Prendre le temps de « vivre et d’habiter l’inspire et l’expire » !

L'ENTRAÎNEMENT NEUROJOY® : LA CONSCIENCE INTÉROCEPTIVE

• Assis ou allongé, mettez la main droite sur le ventre et la main gauche sur la région de la poitrine ou le cœur. Observez simplement le mouvement de votre respiration dans le corps, l’inspiration et l’expiration, un mouvement de vague.
• Lorsque vous êtes dans la conscience de votre corps avec le mouvement de votre respiration, relâchez vos mains.
• Habitez la présence de l’inspire et de l’expire encore plus profondément. Suivez le trajet du souffle en contemplant son mouvement.
• Votre souffle et le mouvement sont le sens de tout ce que vous ressentez et vivez en ce moment… soyez dans l’admiration et contemplez le souffle, l’énergie de vie que vous recevez (tout comme vous contemplez un soleil couchant ou le visage d’un bébé).
• Le souffle prend de l’expansion, vous le ressentez dans tout votre corps, vous devenez le souffle.
• En observant cette magie de vie qui est en vous, réalisez que vous êtes un miracle de vie… soyez dans l’émerveillement de cet instant, la vie en vous !
• Nourrissez-vous de la vie en vous et ressentez toutes vos cellules recevoir cette puissance de vie.
• Habitez la gratitude de cet instant, de qui vous êtes.
• Soyez dans la certitude que vous êtes aimé, vous êtes béni.
• Revenez doucement et étirez votre corps.

Avec le temps et la maîtrise de cet entraînement quotidien (par exemple 5 minutes, 3 fois par jour), vous réaliserez que vous pouvez l’habiter dans tous les espaces de votre vie, et même dans vos tâches quotidiennes — laver la vaisselle, plier le linge, remplir votre rapport, marcher, etc.

Offrez-vous ce cadeau d’amour… Lâchez vos technologies « intelligentes », les courriels et les réseaux sociaux… Branchez-vous à vos réseaux internes par la connexion NeuroJoy®… Ralentissez et émerveillez-vous, habitez le miracle de vie qui est en vous !

ANTOINETTE LAYOUN
Conférencière, auteure du best-seller Les dix clés de l’amour, créatrice de la Méthode NeuroJoy® et fondatrice Universcité Antoinette Layoun. Elle est thérapeute spécialisée, yogacharya (maître en yoga), formatrice certifiée de l’institut HeartMath® et lauréate du Prix du Public pour la Paix.
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