L'affection et l'appartenance, deux besoins importants du corps émotionnel

Réflexion

La plupart des gens pensent surtout à nourrir leur corps physique. Hélas, ils ne réalisent pas que leurs corps émotionnel et mental ont tout autant besoin de nourriture. Le corps émotionnel, par exemple, a besoin de se nourrir par la créativité, la beauté, l’affection, l’appartenance, l’espoir et le désir. Un manque peut même causer des maux physiques…

Qu’­est-ce qu’au juste l’affection ? C’est le fait de sentir et de savoir qu’on affecte les autres et que les autres nous affectent. C’est pourquoi tant de personnes font des pieds et des mains pour attirer l’attention. On offre des cadeaux, on dit oui alors qu’on voudrait dire non, tout ça en quête d’attention. On a plutôt besoin de sentir qu’on est assez important, qu’on fait une différence dans la vie des gens de notre entourage.
Quand on est convaincu d’être sans importance, de n’affecter la vie de personne, on commence à se retirer dans son coin, à freiner ses élans d’affection envers les autres, et même envers ­soi-même. Quand le manque d’affection devient trop important, il est fort possible que l’on commence alors à rechercher l’attention des autres, et ce, par tous les moyens. Il est toutefois important de savoir que l’affection doit se montrer de façon naturelle. Quand on constate un manque d’affection dans sa vie, il est suggéré d’en semer.
En regardant autour de soi, il est facile de constater que certaines personnes donnent souvent plus d’affection aux animaux qu’aux humains. Une amie m’a confié que son mari, sa fille et ­elle-même partageaient beaucoup plus d’affection depuis la mort de leur chien. Elle ne s’était jamais rendu compte qu’avant, dès leur arrivée à la maison, toute leur affection était donnée au chien, le reste de la famille étant ainsi négligée.
Il a même été prouvé qu’un bébé qui ne reçoit que les soins primordiaux (biberon, changement de couches, etc.), sans la moindre trace d’affection de ses parents, se laissera mourir tellement ce besoin s’avère des plus essentiels.
Le toucher physique n’est pas l’unique façon d’exprimer son affection. Une parole encourageante, une fleur, un petit mot d’amour ou un compliment s’avèrent également de belles preuves d’affection. De même, ce que vous faites pour les autres, ­faites-le pour vous ! N’oubliez pas que vous êtes la personne la plus importante dans votre vie.
Dans notre monde, l’énergie est à la base de tout. Pour pouvoir créer et obtenir quelque chose, vous devez absolument y mettre de votre énergie. Plus vous faites circuler l’énergie d’affection, plus vous en récolterez.
Comme nos trois corps sont indissociables, un manque dans un corps affecte automatiquement les deux autres corps. Éprouver une carence d’affection vous perturbe sur le plan mental par le manque de respect envers ­vous-même et en provenance des autres. Sur le plan physique, ce manque se manifeste en général par des problèmes aux endroits suivants : bouche, dents, mâchoires, cou, gorge, gencives, larynx, cœur, nuque.


Le besoin d’appartenance

L’humain – tout comme les animaux – doit sentir qu’il appartient à une famille, à un groupe ou au lieu où il se trouve. On remarque d’ailleurs très souvent ce concept chez l’enfant. Dès son jeune âge, ­celui-ci va chercher intuitivement à s’entourer d’un cercle d’amis. À l’inverse, un enfant qui est en retrait et sans lien d’appartenance devient malheureux. Beaucoup d’adultes souffrent de solitude à cause d’un manque d’appartenance.
De façon similaire, on peut constater ce grand besoin chez les adolescents qui, à un certain moment de leur vie, sont en réaction à leur famille et ne sentent pas qu’ils en font partie. Certains d’entre eux s’associent donc à des cliques ou des « gangs » et sont prêts à endurer les pires atrocités, voire à devenir progressivement des criminels, et ce, uniquement pour assouvir ce besoin d’appartenance. Ils ignorent que ce besoin doit provenir de l’intérieur de soi, avant que ­celui-ci ne puisse se manifester pour de bon à l’extérieur.
Comme l’appartenance doit provenir de l’intérieur, vous êtes donc le seul qui puisse décider de la manière dont vous voulez la manifester. ­Avez-vous tendance à fréquenter sans cesse le même restaurant, le même lieu de vacances ou les mêmes personnes parce qu’on vous reconnaît ? C’est signe qu’en ce moment, vous manquez d’appartenance intérieure, ce qui provoque une difficulté à vous adapter, à vous sentir bien dans un endroit nouveau. Il n’y a aucun endroit où vous avez à vous sentir mal à l’aise ou qui ne soit pas fait pour vous. À tout instant, c’est vous qui devez décider d’y appartenir ou non.
Cela ne signifie pas de vouloir demeurer partout. Mais quel que soit l’endroit où vous vous trouvez, que ce soit entouré d’amis ou d’inconnus, de richesse ou de pauvreté, dans le chaos ou le calme, ­dites-vous que vous avez le droit d’être là à cet instant. En acceptant ce principe, vous éliminerez tout malaise ou toute sensation étrange quand vous êtes dans un lieu inhabituel. Vous sentirez davantage à quel point vous appartenez à la famille que vous avez choisie avant de naître, à votre lieu de travail ou à votre nouvelle demeure, malgré l’entourage qui peut parfois se montrer différent de vous. Enfin, où que vous soyez, même si cela ne correspond pas à vos préférences, vous voulez arriver à vous sentir bien.
Manquer à ce besoin d’appartenance amène nécessairement des conséquences nuisibles. Sur le plan mental, cela affectera votre besoin de guidance, c’­est-à-dire votre capacité à guider les autres sans attentes et à vous laisser guider de la même façon.
Souffrant par ailleurs d’un vide intérieur, il est possible que, sur le plan physique, vous soyez porté à remplir ce vide par de la nourriture, des boissons alcoolisées, de la drogue ou encore par le tabac ou des médicaments.
En général, ce manque occasionne dans le corps physique des problèmes aux endroits suivants : estomac (digestion), foie, vésicule, pancréas, duodénum, petit intestin (intestin grêle), haut du dos.
Plus vous sentirez ce sentiment d’appartenance, plus vous accepterez que rien ne vous appartienne vraiment. Vous saurez que les gens et les choses qui se présentent dans votre vie ne sont que de passage pour vous aider dans votre évolution et non pour que vous les possédiez. Cela semble paradoxal, mais vous devez vivre l’expérience pour sentir ce sentiment d’appartenance et de ­non-attachement de façon simultanée. En résumé, plus vous ­développerez votre sentiment d’appartenance et moins vous serez possessif envers les autres.


À RETENIR POUR AMÉLIORER LE ­BIEN-ÊTRE DE VOTRE CORPS ÉMOTIONNEL

  • Vous ­donnez-vous assez d’affection ? ­Avez-vous tendance à pointer surtout vos défauts et vos erreurs ? ­Devenez vigilant face à vos critiques et ­remplacez-les par des compliments. Surtout, n’attendez pas de grands exploits pour vous complimenter ou être satisfait de vous.
     
  • Vous ­sentez-vous souvent différent ou exclu ? ­Souvenez-vous que vous avez le droit d’être où vous êtes à tout instant et de vous sentir bien même si votre entourage est différent de vous. Afin de nourrir votre besoin d’appartenance, pensez à faire des activités où vous pourriez rencontrer des personnes qui ont des intérêts communs aux vôtres.

LISE BOURBEAU
Fondatrice de l’école Écoute Ton Corps et auteure de 25 livres
École Écoute Ton Corps
www.ecoutetoncorps.com
Facebook : ecoutetoncorps

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Par Lise Bourbeau

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