La paix intérieure un état d’esprit

Fini les vacances ! On embarque à cent milles à l’heure dans le train qui n’a jamais cessé de rouler, et retour au quotidien illico presto ! Vraiment ? Tous ces efforts déployés pour décrocher, ralentir le rythme, faire attention à soi… et puis on met tout derrière et on recommence le même manège ? Non, c’est non ! Le calme intérieur, ça se cultive par des actions toutes simples de la vie en se donnant les moyens de faire les choses avec bienveillance et en pleine présence.

La pression et la charge qu’un individu peut se donner ont tendance à augmenter d’année en année. On subit davantage de stress avec l’accélération des nouvelles technologies, qui nous incitent à travailler mieux et plus vite. Le stress qu’un individu moyen subit en une journée peut différer d’une personne à l’autre. Selon l’Institut Douglas, « le stress est un état qui débalance l’équilibre du corps humain et qui est perçu comme menaçant pour l’individu ». Dans de nombreux cas, le stress est qualifié d’aigu, provenant d’une situation particulière ou encore d’une période de temps limitée. Le fait d’être toujours à la course est un grand agent de stress qui peut être facilement enrayé. Le « facteur temps » n’existe seulement que dans notre mental. Il n’est ni tangible, ni palpable. Qu’on l’appelle l’horaire, la cédule, l’heure, de toute façon, ça représente du temps. Et le seul « temps » qui compte réellement, c’est le moment PRÉSENT. Bien qu’il soit nécessaire de planifier certains aspects de sa vie à l’avance, je pratique des respirations profondes entre chacune de mes actions de la journée, pour apprécier le temps, ce précieux temps que je m’accorde, de moi à moi.

Lors d’un récent séjour aux Îles-de-la-Madeleine, j’ai vécu au rythme des insulaires. J’ai ramené avec moi une citation que j’adore me remémorer quand je reprends mes mauvais plis, à toujours vouloir en faire plus dans un maximum de temps : « Aux Îles, on n’a pas l’heure, on a le temps ! »

Se connecter à la terre
La nature nous offre un environnement de calme et de ressourcement sans pareil. Si vous habitez à la campagne, c’est fabuleux, vous avez accès à une source infinie d’éléments pour vous connecter à l’essentiel. Si vous passez la majorité de votre temps en ville, vous pouvez aussi créer ces moments d’évasion pour stimuler l’énergie vitale : faire une marche dans un espace vert, s’installer dans l’herbe et fermer les yeux, laisser l’air frais flatter le visage. Ces moments où rien ne se passe, ça semble peut-être banal en apparence. Vous avez l’air de ne rien faire, assis là, les yeux fermés, le sourire aux lèvres. Mais ce qui compte le plus en cet instant, c’est que vous savez en votre for intérieur que de grandes choses se passent en vous. C’est un grand moment de lâcher-prise ! Apprendre à bien ne rien faire est un art qui se cultive tous les jours. Ne rien faire ici et maintenant en pleine nature, ne serait-ce que quelques minutes dans votre journée, est plus que nécessaire. Ce sont ces instants d’harmonie avec plus grand que soi, connecté à terre mère, qui nous permettent par la suite d’avancer avec plus de légèreté au gré des aléas de la vie.

Apprécier le silence
Inutile de fuir à l’autre bout du monde pour trouver la paix intérieure. Vous pouvez user vos souliers tant que vous voulez, parcourir des milliers de kilomètres à la recherche du bonheur ultime jusqu’au sommet de l’Himalaya ! Vous ne trouverez pas la paix pour emporter. Certes, on a parfois envie de s’évader loin de la routine en croyant à tort que tout sera plus rose, une fois loin de chez soi. Voyager, c’est tellement enivrant ! On est dans l’action, dans le faire, dans la présence, on vit mille et une sensations à la minute. Notre mental est nourri et heureux. Et puis au retour, plus rien, le grand vide, le trou noir, le silence…

Le silence n’a pas la cote, mais ô combien bénéfique peut être un moment de silence. Le calme s’installe, nous permettant d’observer notre état d’esprit sans le juger. Le silence nous donne la permission de ralentir le bavardage mental, ce dialogue incessant qui conditionne nos pensées et nos actions. Dans un moment de silence où tout semble vide et sans intérêt peuvent surgir de multiples possibilités qui se présentent à nous. Faisant partie d’un grand tout, on a besoin d’apprécier le silence pour ensuite apprécier les grands voyages. L’un ne va pas sans l’autre.

La paix intérieure, on ne la trouve pas, on la vit tout simplement. Ni blanc, ni noir, ni haut, ni bas, ni bon, ni mauvais ; la paix, c’est comme surfer sur une vague. À travers les expériences de la vie, on apprend à danser avec elle.

SOPHIE BIENVENUE
www.passionyogaetcie.com  •  Facebook : Passionyogaetcie • Facebook : Sophiebienvenue

Par Sophie Bienvenue

À lire aussi