Jardiner tout un sport!

Chiropratique

L’été s’en vient lentement, mais sûrement. Nous délaissons nos skis et notre pelle à neige au profit du ballon de soccer et des outils de jardinage. Nous oublions souvent que, même s’il ne s’agit pas d’un sport compétitif en soi, le jardinage demande une certaine forme physique. Les gens de tous les âges s’y adonnent, et c’est un bon moyen de garder la forme. Toutefois, nous aurions tout intérêt à prendre certaines dispositions pour éviter les blessures en jardinant, alors que nous le faisons presque par réflexe avant la pratique d’un sport.

Une bonne façon de se préparer aux tâches nécessaires à l’organisation du jardin ou des platebandes est de commencer par un échauffement. En débutant par des mouvements généraux à légère intensité, nous préparons nos articulations, nos muscles et notre système cardiovasculaire à l’effort plus soutenu que nous demanderons à notre corps quelques minutes plus tard. C’est une bonne façon de limiter le risque de blessures, mais aussi d’effectuer plus confortablement les mouvements.

Quelques considérations matérielles pourront également limiter le risque de blessures. L’utilisation d’outils adéquats permettra d’effectuer les mouvements de manière plus ergonomique et efficace. Par exemple, un sécateur bien aiguisé évitera bien des efforts au niveau de la main et des doigts pour arriver à couper les plantes et les branches. Prendre une brouette plutôt qu’un seau ménagera aussi votre dos en répartissant mieux la charge à porter. Il est également important de protéger ses genoux en utilisant des genouillères ou un coussin lorsque nous devons nous agenouiller pendant une période prolongée ou répétée, pour désherber par exemple. Ces bonnes habitudes sont d’autant plus importantes que nous nous affairons généralement à effectuer des mouvements répétitifs en jardinant. Le bienfait de bien s’équiper sera donc décuplé, vu le nombre de fois où le geste sera moins exigeant.

Une pratique qui est appliquée depuis longtemps dans les chaînes de montage est d’alterner les tâches répétitives afin de limiter les blessures. On voit aussi souvent en usine une rotation du personnel. Ainsi, les employés ne font pas la même tâche sans arrêt tout au long de leur quart de travail. Ce principe est valable pour le jardinage également. Si vous avez un voyage de terre à étendre, choisissez de faire dix minutes de brouette à la fois, en alternance avec une autre tâche. Si vous deviez travailler agenouillé pendant deux heures pour terminer une tâche, changez pour une autre tâche après dix minutes passées à genoux. Continuez votre tâche à genoux pour un autre bloc de dix minutes, une fois vos articulations dégourdies par la seconde tâche. Pensez à vos déplacements aussi: utilisez le chemin le plus facile ou le plus court, et tentez de limiter les pas inutiles. Par exemple, si le bac à compost est sur votre chemin entre le tas de terre et l’endroit où vous travaillez, profitez-en pour rapporter les racines et petites branches dans le bac en revenant chercher une nouvelle brouette pleine de terre.

Certaines tâches de jardinage peuvent être morcelées en plusieurs étapes. Disons que vous avez une platebande à réaménager. Choisissez de nettoyer l’ancienne durant un avant-midi et réservez la plantation de vos nouvelles plantes pour une autre journée. Évitez également de trop remplir la brouette ou les chaudières, quitte à faire plus d’allers-retours pour achever une tâche un peu trop exigeante. Dans le même ordre d’idées, il est important de ne pas négliger les périodes de repos et de bien s’hydrater. L’intensité de votre jardinage a beau être moindre que celle d’un joueur de football de niveau universitaire, un coup de chaleur peut tout de même survenir si vous en faites trop et oubliez de boire de l’eau.

Une autre notion primordiale à considérer est l’ergonomie, qui pourrait empêcher une fatigue prématurée. En entretenant votre terrain et vos platebandes, vous effectuerez sûrement de nombreuses fois les mêmes gestes. Aussi bien les faire de la façon la plus ergonomique possible. Ainsi, efforcez-vous d’utiliser la flexion de vos genoux et de vos hanches pour soulever ce qui est au sol. Votre dos est là pour assister le mouvement, mais, plus vous le garderez en position neutre, mieux ce sera. En vous penchant principalement avec le dos plutôt qu’avec les genoux et les hanches, et en soulevant des choses qui sont donc un peu plus loin de vous, vous vous exposez à divers maux telles les courbatures, les entorses ou les hernies discales. Ces blessures ne sont généralement pas permanentes, mais aussi bien les éviter! Autrement, vous pourriez avoir besoin de consulter votre chiropraticien.

Heureusement, votre docteur en chiropratique est là pour vous si, malgré ces trucs à utiliser en jardinant, vous vous blessez quand même. Les douleurs au dos sont la raison principale pour laquelle les gens consultent en chiropratique. Fort de ses cinq années d’études universitaires, votre chiropraticien pourrait vous aider à régler bien d’autres troubles neuromusculosquelettiques (nerfs, muscles, squelette) qui pourraient survenir après une séance de jardinage. Bien des patients consultent en chiropratique pour prévenir, soulager ou régler un problème de tendinite ou d’entorse. Commencez donc par bien utiliser les conseils mentionnés précédemment et, si une blessure survient malgré tout, pensez chiro!

DRE KARINE R-DESMARAIS
Chiropraticienne, elle exerce au centre Växa depuis 2019. Elle a obtenu son doctorat en chiropratique à l’Université du Québec à Trois-Rivières en 2009 et a pratiqué en Bolivie et en Australie avant de s’établir à Saint-Hyacinthe en 2011. 

Växa centre ressources: www.centrevaxa.cakarine@centrevaxa.ca 

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Par Dre Karine R-Desmarais, chiropraticienne

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