Mon compostelle intérieur

Si nous ne pouvons pas faire de voyage à l’étranger, rien ne nous empêche d’en entreprendre un d’un autre genre…

Quand on y pense, notre vie est un long voyage, une sorte de pèlerinage. D’ailleurs, Le Petit Larousse le définit comme «aller dans un lieu pour des raisons sentimentales, philosophiques ou religieuses». Certains passages de vie sont des moments privilégiés pour cheminer. Nos certitudes et croyances peuvent être ébranlées, parfois avec félicité et quelques fois avec déception.

«On ne fait pas le chemin, c’est le chemin qui nous fait!»
Cette maxime est vérifiable dans le quotidien de nos vies. Être pèlerin, c’est apprendre ou réapprendre à devenir plus en contact avec son essence. Avec l’arrivée de la COVID, plusieurs ont été désorientés de passer du mode «expresso» au mode «décaféiné». Combien de personnes ont exprimé la difficulté à se réapproprier l’espace de leur maison avec le conjoint et les enfants, sept jours sur sept?

Comment repositionner sa boussole intérieure?
Lors de la tournée de promotion du livre Devenir, de Michelle Obama, une journaliste lui demanda: «Vous meniez une vie normale, puis votre mari est devenu président. Comment avez-vous fait pour retrouver votre ancienne vie?» 

Et Mme Obama lui répondit: «J’ai appris que je ne pouvais pas la retrouver. Cette vie n’existe plus. Je ne peux pas la reprendre. Elle est différente et changée à jamais. Il ne s’agit pas de retrouver ma vie, mais de tracer un autre chemin.» 

Aller à SA rencontre
On ne peut pas toujours échapper à soi-même. Le mal-être et la fatigue constante sont des informations qui nous disent qu’on ne va pas tout à fait dans la bonne direction. Ah, ce qu’on peut parfois être sourd et aveugle à soi-même! Sur notre chemin de Compostelle, il y a une phrase qui devrait attirer notre attention: «Vaut mieux vivre nos rêves que rêver notre vie.»

Authenticité et espoir 
Tout comme pour un pèlerinage, on ne sait pas ce qui peut nous arriver pendant notre voyage sur la terre. Ça ne coûte rien de voyager en soi pour se connecter à son essence: se laisser toucher par une œuvre d’art, développer une passion pour les plantes d’intérieur, s’impliquer dans une cause qui nous tient à cœur, mettre à l’agenda des rendez-vous avec soi-même. Pourquoi pas? Il faut juste suivre notre Compostelle intérieur avec authenticité et espoir.

CÉLINE DION
Auteure et blogueuse, Céline est passionnée d’écriture. Son livre Cumulus et montagnes russes est offert en version numérique et papier. Pour plus de renseignements sur ses œuvres:

www.cumulusetmontagnesrusses.com • celine.dion008@gmail.com  • Facebook : celinedion.auteure.3