Préserver sa bonne humeur & son énergie durant la saison froide

Naturopathie

Avec l’arrivée du temps plus frais, nous sentons le temps se refermer sur nous, et c’est pourquoi nous nous enfermons dans nos maisons pour préserver notre chaleur et notre énergie au maximum. Au Québec, le froid représente un gros stress pour l’organisme, qui met en branle nos mécanismes biologiques d’adaptation. Le corps doit constamment moduler sa température interne et dépense beaucoup d’énergie à maintenir cet équilibre. Alors que nous devrions nous reposer davantage, c’est souvent à cette période de l’année que nous nous activons plus. La course effrénée pour tout accomplir et remplir les mandats de travail avant le temps des fêtes, vous connaissez ? Voici quelques pistes à explorer pour un hiver plus doux et respectueux de l’énergie propre à cette saison.

Prendre soin de soi est d’autant plus important l’hiver pour permettre au corps de mieux s’adapter et conserver ses forces jusqu’à l’arrivée des beaux jours. Intégrer plus de bien-être au quotidien nécessite d’abord de créer de l’espace pour cela dans votre vie. Un rituel bien-être comprend des gestes et/ou actions symboliques destinés à vous faire du bien. Il suffit d’user de créativité et d’y aller intuitivement. L’important est de laisser tomber le mental, et de le faire avec présence et intention. Par exemple, vous pouvez réserver du temps quelques soirs par semaine pour une petite lecture dans le bain, le tout accompagné d’une tisane apaisante et d’un peu d’encens.

Accorder de l’importance aux rythmes circadiens
Quand les rythmes biologiques se dérèglent, cela peut amener plusieurs problèmes hormonaux, digestifs et immunitaires. Les rythmes biologiques, comme le cycle veille/sommeil, sont régulés via des processus biologiques internes, mais ils sont également influencés par l’environnement, comme l’exposition à la lumière du jour. Aujourd’hui, nous sommes davantage en présence de lumière artificielle intérieure, dont celle des écrans qui est omniprésente. Le corps a tendance à se synchroniser avec les repères lumineux. Si le soleil se couche plus tôt, nous pouvons donc aller au lit plus tôt ou, encore, réserver les soirs pour des activités plus reposantes dès la tombée du jour. 

En contrepartie, au lever, l’exposition directe à la lumière naturelle envoie un message au cerveau pour enclencher la sécrétion de cortisol, une hormone permettant de ressentir l’énergie le matin et de nous aider à nous réveiller. Les matins qui sont plutôt gris, il est possible de pallier le manque de lumière en ayant recours à une lampe de luminothérapie. S’exposer environ 20 minutes à une lampe de 10 000 lux peut suffire. Cela pourrait également être bénéfique en cas de dépression saisonnière.

Éviter les stimulants
En présence d’un manque d’énergie l’hiver, la consommation de certains stimulants, comme le sucre, le café, le thé, les boissons énergisantes, est tentante. Ceux-ci peuvent très bien vous faire du bien comme ils peuvent nuire à votre santé. Prenons le café par exemple. La caféine est un stéroïde qui est adrénergique (stimule la libération de catécholamines, substances activant le système nerveux sympathique). Il s’ensuit souvent une accélération du rythme cardiaque et une augmentation de la pression, ce qui amène une dépense énergétique non négligeable. Sournoisement, le café peut aussi amener plus d’irritabilité, d’anxiété, d’insomnie et de troubles de l’humeur. Les stimulants de toutes sortes ont tendance en général à la longue à dévitaliser le système nerveux. Alors, un bon café pour le plaisir, oui, mais pas pour éviter de vous reposer surtout si votre corps est déjà en épuisement !

Adapter son alimentation en fonction de la saison
Peu d’entre nous adaptons notre alimentation à la saison, du moins pas suffisamment. Pour la médecine ayurvédique, ce concept est pourtant à la base de sa philosophie afin de bien traverser les diverses saisons, et de préserver énergie et chaleur. Choisir des aliments plus « réchauffants » l’hiver (épices, légumes racines) ainsi que des aliments plus denses en calories peut nous aider à conserver notre énergie. Manger plus « chaud » ne veut pas nécessairement dire de tout faire cuire, mais les épices comme le gingembre, la cannelle, le poivre, le cumin seront d’un bon soutien en activant la circulation sanguine, en plus de réchauffer le corps et d’aider à prévenir rhume et grippe, car beaucoup d’épices sont antivirales, antibactériennes, etc. Bien sûr, le principe de manger de saison va différer selon l’endroit où nous nous trouvons sur la planète. La vie est bien faite : les aliments avec lesquels nous coexistons dans un lieu donné possèdent justement toutes les molécules et nutriments nécessaires pour nous aider à réguler les divers processus biologiques de notre corps, selon les conditions environnementales dans lesquelles nous nous trouvons.

Ajouter des plantes médicinales
Les plantes adaptogènes sont les plantes médicinales par excellence pour retrouver énergie et bonne humeur au changement de saisons. Ces plantes agissent notamment sur les glandes surrénales afin de préserver l’énergie vitale, mais également sur le système nerveux et immunitaire. 

L’idéal est de commencer à les intégrer au moins un à trois mois avant la saison froide pour de meilleurs résultats. On utilisera, par exemple, la racine d’ashwagandha, la racine de maca, le ginseng, l’astragale pour leur richesse en nutriments et leur effet tonique. Les racines médicinales s’intègrent d’ailleurs facilement à nos bouillons et soupes pour en faire un véritable repas « médicinal ». La mélisse est également une bonne plante en cas de dépression saisonnière : elle permet de conserver joie et bonne humeur durant l’hiver.

Ne pas oublier la vitamine D
La carence en vitamine D dans les pays nordiques est assez fréquente. C’est qu’il n’y a pas assez de rayons favorisant la synthèse de la vitamine D durant l’hiver. La vitamine D agit sur divers plans, notamment sur les fonctions immunitaires, le système musculosquelettique, le système digestif, etc. 

Une carence peut entraîner plusieurs problèmes de santé, notamment plus de déprime. L’idéal est de commencer à intégrer la vitamine D3 dès octobre, et ce, jusqu’à au moins avril. La dose recommandée varie en fonction de multiples facteurs, comme votre poids corporel, votre état de santé, la prise de médicaments, votre âge, votre assimilation, la pigmentation de votre peau et votre taux sanguin.

Le corps est conçu pour s’adapter aux changements. Nous qui sommes habitués à notre air climatisé, à notre chauffage bien réglé, nous pouvons vite nous sentir fragilisés à la moindre perturbation.

Bien qu’il soit important de conserver son énergie s’il y a épuisement, il est important de continuer d’aller à l’extérieur pour prendre de l’oxygène, car cela favorise une meilleure circulation sanguine et oxygénation du cerveau et de toutes les cellules. Pratiquer un sport est aussi favorable pour conserver la forme et la bonne humeur en raison de la production de dopamine et d’endorphines. Si vous n’êtes pas fanatique de sports d’hiver, pensez à continuer de bouger à l’intérieur. Vous pouvez réserver vos sorties à l’extérieur pour des douces promenades dans la forêt ou juste prendre quelques rayons du soleil. Le soleil stimule la production de dopamine en plus de procurer un sentiment de bien-être général et la diminution du stress.

CATHERINE DROUIN
Naturopathe spécialisée en santé de la femme
Praticienne Arvigo (Massage abdominal Maya)

www.lasanteacoeur.com

Avertissement :Il est important de consulter un médecin lorsque vous éprouvez un malaise ou des symptômes inhabituels. N’interrompez jamais un traitement médical ou pharmaceutique de manière non assistée d’un médecin ou autre professionnel de la santé.

Par Catherine Drouin

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