S'éduquer financièrement, quel beau cadeau pour soi...et ses enfants

Comme les choses ont changé, depuis le temps de nos ­grands-parents! ­Plus éduquées qu’autrefois, les femmes choisissent dans une proportion importante de mener une carrière, ce qui les amène conséquemment à générer des revenus et à vouloir savoir comment gérer leur patrimoine. Or, pour que les femmes réussissent pleinement leur émancipation économique, cela requiert d’elles un niveau de connaissances financières satisfaisant sur une variété de questions qu’elles auront à résoudre vraisemblablement au cours de leur vie. Si rien n’est fait pour atteindre un tel niveau de connaissances, le manque de confiance qui en résultera sera sans doute transmis à leurs enfants, ce qui les hypothéquera à leur tour, lorsqu’ils seront des adultes. En fin de compte, le problème se transférera d’une génération à l’autre, puis à une autre et ainsi de suite.

Dans les faits, autant pour les hommes que pour les femmes, s’éduquer sur les différents sujets de la finance est un bon moyen pour pouvoir être en mesure de prendre des décisions financières optimales, tout au long de la vie : les femmes présentent simplement, en moyenne, des lacunes plus importantes. Cette éducation nous permettra entre autres de devenir plus confiantes en ce qui concerne nos investissements, de réaliser nos objectifs financiers plus rapidement, d’être plus enclines à suivre un plan financier et de nous rendre plus aptes à réussir en tant qu’investisseuses. Par ailleurs, à partir du moment où l’on devient parent, nos connaissances financières, nos attitudes et nos comportements prennent encore plus d’importance. En effet, nos enfants apprennent à notre contact et ils reproduiront nombre de nos actions, et cela, dès l’obtention de leurs premiers sous ! Leurs acquis précoces, qu’ils soient positifs ou négatifs, seront le début de l’édification d’une culture personnelle à l’égard de la finance laquelle influencera leurs décisions financières à l’âge adulte. Dans une telle perspective, peut-on trouver plus belle motivation pour augmenter nos connaissances en finance ?

 

Selon une étude effectuée en 2017 par l’Organisation for Economic Co-operation and Development, le Canada occupe la deuxième place parmi les pays du G20 en ce qui concerne la littératie financière (soit les connaissances du domaine de la finance), à égalité avec la -Norvège. Cela ne l’empêche pas, néanmoins, de présenter un score inférieur à la note de passage, comme il est établi par l’International Network on Financial Education ! L’étude conclut que, bien que nos comportements financiers (comme l’établissement d’un budget et les habitudes d’épargne) soient relativement bons, beaucoup de chemin reste à faire en ce qui concerne nos attitudes et nos connaissances financières. De plus, il est important d’ajouter qu’une plus grande proportion d’hommes que de femmes (72 % contre seulement 50 %) ont réussi à atteindre le niveau de connaissances financières qui permet d’obtenir la note de passage individuelle. En fait, les femmes sont très impliquées dans le sujet et elles savent de quoi elles parlent lorsqu’il faut établir un budget, payer les factures et les dettes, et choisir les assurances. Toutefois, elles montrent souvent beaucoup d’insécurité quand vient le temps de gérer leurs investissements, ce manque de confiance ayant des impacts marqués. Or, même s’il existe de nombreux domaines où l’on peut apprendre de nos erreurs et où on gagne à le faire, les finances n’en font certainement pas partie : lorsqu’il est question d’argent, de très nombreuses années peuvent s’écouler avant que l’on se remette d’erreurs commises. Par conséquent, choisir de laisser nos jeunes à eux-mêmes en la matière, c’est les exposer à des problèmes qui n’auront rien de formateur, et c’est très mal comprendre notre rôle de parent !

Choisir de devenir parents, c’est aussi accepter de devenir des modèles pour notre progéniture. Ainsi, afin d’amener nos enfants à être financièrement indépendants, leur éducation devrait porter sur la transmission de valeurs liées au travail, à la responsabilité et à l’autonomie, mais aussi d’une vision réaliste des défis économiques de notre temps. L’éducation financière s’adresse à tous ; et lorsque cet enseignement est transmis tôt à nos enfants, il oriente dès le début leurs habitudes financières vers l’indépendance. Comment s’y prendre ? À titre d’idées intéressantes, mentionnons le fait de les inclure dans les discussions financières de la famille ; le fait de les familiariser avec la notion de coût, ce qui peut être obtenu en les impliquant dans les dépenses quotidiennes du ménage ; le fait de les pousser à gérer leurs propres économies et leurs dépenses, ce qui les aidera à établir leurs priorités ; le fait de ne pas les protéger à outrance de la dure réalité de la vie économique qui les attend ; et le fait, pour les enfants plus entrepreneurs, de mettre l’accent sur la notion de profit plutôt que sur celle de revenu (afin qu’ils comprennent bien que générer des revenus nécessite des dépenses et que, pour réaliser des profits, il faut y consacrer des efforts).

Quant à nous, les parents, par où commencer pour acquérir ces connaissances pour nous-mêmes ? Outre les cours offerts par divers établissements, il faut mentionner vos conseillers en services financiers, qui ont pour mandat de vous éduquer sur ces sujets. Leurs approches devraient prioriser ce qui est important pour vous : ultimement, ils devraient s’adapter à vous à mesure que vous développez vos propres réflexes financiers. De plus, finissons-en avec les tabous concernant l’argent, une fois pour toutes ! Parler d’argent ouvertement avec nos proches et trouver un mentor en qui nous avons confiance, ce sont là des façons de partager des idées, des expériences, du vécu : c’est très motivant et ça ne coûte rien !

En somme, peu importe notre niveau de connaissances financières actuelles et le chemin à parcourir qu’il nous reste à faire, prendre l’initiative d’accroître notre littératie financière nous concerne toutes. Une fois que nous reconnaissons que l’argent est un moyen important d’atteindre le bonheur ou est un facteur dans cette visée, tout ce qui entoure ce sujet gagne à être mieux maîtrisé. Cela nous permettra très certainement d’améliorer le reste de notre vie ainsi que celle des générations à venir. Ces connaissances et ces attitudes sont un legs de prix, dont la valeur est, indubitablement, inestimable.

Christine Venne, FCSI®, CIM®
Gestionnaire de portefeuille et conseillère en placement adjointe.

À l’aide de ses connaissances en planification financière et en gestion de patrimoine, Christine consacre principalement son énergie à aider les femmes dans la définition et l’atteinte de leurs objectifs de vie.
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Christine Venne

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