Quand notre tête devient aussi encombrée que notre maison

Désencombrement

Avez-vous de la difficulté à recharger vos batteries dans votre propre logement? Vivez-vous un sentiment de paralysie quand vient le temps de prendre une décision ou de passer à l’action? Et si la charge mentale qui vous accable n'était pas reliée seulement à votre liste de tâches à faire?

Ressentez-vous des symptômes de fatigue, de stress ou même de dépression, vous qui étiez une personne avec le sourire facile aux lèvres?

Il est possible que votre charge mentale soit à sa pleine capacité non pas seulement à cause de votre liste de tâches à faire, mais aussi parce que votre logement est… encombré.

Les dernières décennies de (sur)consommation nous ont laissé un héritage non anticipé: l’encombrement.

Ce dernier peut être visible; ça débute par un petit désordre. Puis un gros. Puis une pièce au complet, au point de fermer la porte et d’arrêter de profiter de la pièce...

L’encombrement peut aussi être invisible, où tout semble bien organisé, mais pourtant, 1001 choses se cachent derrière nos armoires bien fermées, nous donnant un sentiment de mal à l’aise bien réel.

Il y a plusieurs années, Je me suis rendu compte que je souffrais d’encombrement. J’écris «souffre», car j’avais mal. Je me sentais paralysée dans ma vie à plusieurs niveaux, et tout me semblait une montagne.

Et, pourtant, je suis une organisatrice hors pair. Je sais comment optimiser chaque coin de pièce et je suis en général peu traîneuse.

Ce que je n’avais pas compris est l’impact de tout ce qui m’entourait. J’avais de la difficulté à circuler dans mon logement à cause des nombreux meubles que je gardais - ceux que j’avais choisis, d’autres dont j’avais hérités - et des nombreux objets que je gardais au cas où.

Bref, organiser est une chose, mais sans système pour sortir des objets, l’encombrement s’invite comme locataire.

Le lien entre notre tête et notre environnement
L’état de notre tête est directement lié à notre milieu physique. C’est une relation de symbiose qui peut nous affecter positivement ou négativement.

La difficulté à circuler chez moi s’est ainsi transposée dans ma tête. Mon esprit était de plus en plus rigide et mon besoin de contrôle me rendait peu ouverte aux imprévus.

Pour comprendre le lien entre notre tête et notre logement, faisons un exercice.

Imaginez une visite au spa.

Vous êtes accueillie par un lieu épuré, quelques plantes, une musique douce. Le mobilier est en bois, le plancher est gris comme la pierre, et plusieurs éléments de la nature sont présents. Vous tournez la tête et votre regard voit dehors, au travers d’une immense fenêtre. Le rayon du soleil touche votre visage; vous souriez devant un tel accueil.

Maintenant, imaginez-vous dans un salon rempli à sa pleine capacité.

Les sofas sont massifs et foncés, tandis que de hautes bibliothèques cachent les quatre murs. Le plancher est jonché de piles de papiers. Les coussins sont éparpillés, et des vêtements s’accumulent sur la grande table basse et sur le sol. La lumière est bloquée par des plantes au point où vous ne pouvez pas bien voir à travers la fenêtre.

Un accueil différent, n’est-ce pas?

Et pourtant, ce sont deux espaces à la base similaire: quatre murs, un plancher, un plafond et une fenêtre.

Cet exemple démontre à quel point notre environnement influence notre ressenti.

L’impact du désordre et de l’encombrement sur notre charge mentale
Plusieurs études ont été faites au cours des dernières années sur l’impact de l’encombrement, et les effets sont bien réels.

Je remarque aussi ces impacts chez des dizaines de personnes interviewées, comme: 

• Le fait de voir du désordre lance un signal à notre cerveau lui disant «il faut ranger!», et plus il y a du désordre, plus notre cerveau se fatigue.
• L’encombrement crée des hormones de stress qui nous empêchent de nous reposer, car nous vivons une situation de fight or flight, soit un état de survie dans notre propre maison.
• La procrastination vient au rendez-vous, car la tâche de trier/ranger devient de plus en plus grande, et nous ne savons plus par où débuter.
• Prendre des décisions devient de plus en plus difficile et nous épuise.
• Un sentiment de honte peut se manifester par rapport à l’état de notre maison. Le fait de ne pouvoir l’entretenir et de la garder en ordre affecte notre estime de soi.
• Notre humeur devient lourde, et des symptômes de dépression et/ou d’anxiété s’immiscent dans notre quotidien.
• Quand nous «étouffons» dans nos propres objets, nous finissons par nous sentir paralysé ou même par vouloir éviter notre propre maison pour regagner un sentiment de liberté.

Banal, l’encombrement? Pas du tout!

Voici six pistes pour orienter vos actions:
1. 
Commencez par un tri de vos vêtements, soit une catégorie plus facile pour prendre des décisions. Gardez vos souvenirs pour la fin!

2. Trouvez une motivation pour passer à l’action (par exemple transformer cette pièce à débarras en un joli bureau!)

3. Allez-y un coin de votre maison à la fois pour obtenir des résultats plus fréquents et garder votre enthousiasme à transformer votre maison.

4. Demandez de l’aide à une personne de confiance.

5. Entourez-vous de belles choses qui vous font vibrer, surtout celles à la vue.

6. Soulignez vos progrès: chaque objet compte!

Le muscle du tri est un muscle qui se travaille comme une athlète: tranquillement ET sûrement. Prendre soin de votre environnement vous aidera à prendre soin de votre tête.

Et surtout, allez-y à votre rythme!

ARSÈNE TALBOT
Alias La Maman Mini - Elle aide les mamans à désencombrer pour regagner leur espace et leur bien-être. Maman de son p'tit dragon Eli, sa chienne Coco, sa chatte Miss Watson et de son ange Adèle, elle a créé la méthode de tri ROSE et le programme Devenez une Aventurière du tri.

www.lamamanmini.com • Facebook : LaMamanMini • Instagram : lamamanmini

Par Arsène Talbot

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